mardi 11 décembre 2007

@mille à IBIZA en route pour GIBRALTAR


IBIZA en plein hiver, y a DEGUN ! Incroyable, avec Jacky nous nous y étions arrêtés en juin dernier de retour de transat pour y faire un peu de gas-oil, et mâter un peu !


Car après 21 jours de pleine mer ; on aime bien se recaler les idées de la vie normale, et voir des jolies choses !! MAIS là les ruelles vides, les boutiques fermées, les restaurants fermés, tel un après déluge ...
Néanmoins, IBIZA, c’est magnifique, mes compagnons et moi en avons profité pour sac à dos pour visiter les fortifications, les vieux villages, les ruines.
La rade vue du haut du fort est magnifique, une eau d’un bleu majestueux, ce chapelet d’iles et d’îlots, Formentera en fond de baie, une escapade mémorable.

Alors qui sont mes compagnons de cette année ??
Tout d’abord Jean Paul Anziani, qui est un ami d’enfance. Nos parents étaient amis, et m’ont vu naître, on s’est toujours connu, et lorsque j’ai acheté mon premier bateau en 1969, et bien il est venu me le convoyer car j’étais un vrai bléro débutant, et lui déjà, il naviguait !!

Puis nous avons eu des bateaux dont en même temps un samouraï en 1972 ! Nous participions à des régates dont nous étions concurrents ; l’époque des samouraï avec JUPITER et ce regretté SEMAC, qui nous tournait autour et nous faisait râler, il était intouchable !!
Les années ont passé, les vicissitudes de la vie nous ont écartés, les cercles professionnels et familiaux n’ont pas permis ce rapprochement.
Par le plus grand des hasards, lui retraité, moi navigateur, et bien l’idée de faire un bout de route avec moi a germé, il a embarqué pour un bout de route et voilà il se régale !
Puis Claudée , Claude HEDEL , nous sommes amis depuis 1967, donc 4O ans ! Nous étions voisins, puis nous avons travaillé 2O ans ensemble car elle est pharmacienne.
Nous avons gardé le contact, elle est retraitée aussi, un besoin de respirer l’air du large de voir un autre style de vie, et voilà !! Elle adore les arrivées au port, le crapahutage, elle déteste le bateau qui gigote, elle est malade et devra le quitter, car la gerbe n’est pas sûrement agréable à vivre et je peux le comprendre, mais elle s’accroche, ceci est un défi, un challenge de la vie, et traverser la méditerranée l’hiver, et bien il faut le faire, c’est pas nul !!
Ceci est une expérience, mais elle s’intègre de son mieux, car l’échec est toujours cuisant, et elle va essayer d’aller jusqu’au bout de son timing, c'est-à-dire les Canaries ? et rejoindre ses petits enfants pour Noël !
Voilà l’équipage du départ ; ce stop nous permet de bien dormir, refaire un peu les vivres l’eau, et la formule deux jours en mer, un jour à terre est bien perçue par mes nouveaux candidats à la vie au large !!
Nous quittons IBIZA au lever du jour, moteur passage du chenal Ibiza Formentera.
Peu de vent, l’anticyclone des Açores nous pétole la zone, et j’avoue que pour le confort de mes équipiers je ne cherche pas la baston, la première nuit est là , et le SUD OUEST AUSSI !

O…P… je râle, encore le sw dans le pif comme en 2OO4, je déroule trinquette afin de faire du cap, je comptais me faire le CAPO GATO là ou François m’avait parlé de crique et de super mouillage, mais çà le fait pas !!
Je pars à gauche, car la nuit à terre, il y a des pêcheurs, il faudra que je dorme trois heures, et au large c’est moins dangereux !!
Ça rentre 25 nds , trinquette GV haute, le bato va super bien , il passe bien , il frappe peu, il mouille peu !! Une merveille !!
Ma collègue est mal, elle ne gerbe pas, mais elle imagine débarquer au prochain stop !!
Moi je ne dis rien, car je ne peux rien pour !! Si ce n’est de dire, et oui la mer c’est comme çà, ce même vent dans le kul, et tu te régales, dans le pif c’est l’horreur, pourtant le bato va bien, sauf qu’il penche !! mon Jean Paul , lui il dort bien comme un bébé, par tout type de situation, de jour comme de nuit, RORO dirait Loys il est contagieux !! car Loys y dort !! Quel que soit le type de temps, oui c’est vrai, mais là j’ai la responsabilité de l’équipage, et donc je ne dors que d’un œil.
Petit matin j’espère avoir un peu de l’ado 2O° de droite, qui me permettrait de faire la grande louche provençale, fidèle expression de notre ami BONNET, mais que dalle, il va falloir virer, passer à la caisse, et à la caisse c’est GARRUCHA si ça calle un peu, mais CARTAGENE assurément !!
Donc je leur fais courte, on est battu, donc à rentrer , et bien on va le faire court ce bord, ça mollit avec le soleil qui tombe, je renvoie génois à peine roulé , çà filoche 7 nd , Carthagène est là sa raffinerie nous accueille, le port est long , on y rentre tranquille, la magie de la cartographie nous positionne parfaitement, le yacht club est vide , le choix des places n’est pas compliqué, une pendille deux aussières et voilà , soupette et dodo, tout le monde est content surtout Clo qui va se reposer enfin, et demain crapahuter à découvrir une ville nouvelle arrivant par la mer, ceci est assez prodigieux !!
Et voilà la vie en mer est presque réglée, aux escales elle est devenue routine !! cybercafé, les appros, et découverte, je reste souvent à bord pour bricoler toujours un truc qui à lâcher ou va bientôt lâcher, et mes copains vont se promener, c’est ainsi depuis que je navigue !!
5 décembre 2OO7, c’est reparti, on quitte Carthagène cap sur Capo Gatto, la bosse de l’Espagne, départ levé du jour, moteur bom !boum ! pétole mais pas pour longtemps, SW est déjà là, je tire à terre, génois, puis ça rentre, je râle ;; P..dans le pif, ça tape je ne trouve pas le rythme, j’ai mis GUN à la barre il est meilleur que Raymond !! Je tire des bords la nuit est là, elle sera longue, je tire à gauche, je reviens à terre, 24 heures que je vois ce P.. de cap, à terre le téléphone passe , les copines soutiennent mon moral, et ça passe pas !! Les cargos sont là, sur la route de Gib, les chalutiers sont là, ils pêchent, nous en s’en fout !! On les évite, le jour se lève, on a enfin passé ce cap !! Le courant, un coup devant, un coup derrière, c’est dur le bato tape lorsque le courant est derrière, mais le moral est là, Loys jamais battu dirait mon ami Stef !!
Ça cale , plus de vent, vite Perkins, et on fait du cap sur Gibraltar.
15.00 heures ça rentre cher force 7 dans le pif, les forces à bord faiblissent, je sais que je ne pourrai pas arriver à Gib, déjà 2 nuits en mer au prés, donc j’envisage le bord à terre, ce sera Sotto Grande, et just’avant un port Jose Bagnus, un port magnifique, une marina toute fraichement construite, des yatchs de luxe, une extension de Marbella.
Vite un peu de repos, une nuit avec le bato à plat !! Quel bonheur !!
Et ça repart, vite le SW est toujours là !! je tire à terre, et le rocher de Gib n’est plus qu’à 25 milles au prés serré mais sur un bord, ça rentre 30 nd demi solent 3 ris, le pilote lâche !!

Le rocher est là, mais il faut barrer !! Voilà on arrive enfin a Gibraltar, fin de la première étape, il va falloir réparer le pilote sans quoi on est planté, la couronne d’entrainement, elle est en plastique, elle n’a que 3OOO milles, le tout a été révisé, mais c’est trop dur pour elle !! Je dois envisager d’acheter un second pilote pour la sécurité ! C’est indispensable, car solitaire ou pas, on ne peut pas barrer tout le temps et le pilote est capital.
Donc je suis à la recherche d’un vérin pour PILOTE RAYMARINE ST 6OOO Type 1

Qu’on se le dise, allez je vous embrasse tous.


Fin de acte 2 @mille à Gibraltar, la suite @mille en route pour les canaries
J’ai besoin d’équipiers pour la suite à partir de JANVIER pour cap vert , et brézil

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