jeudi 27 décembre 2007

Papaloys au Maroc à EL JADIDA







@MILLE en route pour les canaries





Alors, c’est comment Gibraltar ?? BOF !!! Une escale comme une autre sauf que là j’étais en panne de pilote, et donc une panne critique, car en équipage réduit ; pas de pilote pas de salut !!
Tout d’abord notre Claudet, a eu de mauvaises nouvelles sur l’état de santé de son époux, même qu’il a atterri aux soins intensifs à st jo, et en tant qu’épouse, et bien un peu la mort dans l’âme, elle a trouvé un avion et elle est repartie rapidement !!
Et OUI dirait mon Steph : "les vieux faut les tuer à la naissance !! ". Il dit toujours çà de moi pour me faire râler !! Mais moi je ne râle pas, car les vieux ce n’est pas sur la carte d’identité, y a des vieux à 2O ans, qui naissent vieux !! Et d’autres jamais vieux !! Alors voilà jean Paul et moi, nous glandions, donc nous l’avons amenée à Malaga, histoire de voir autres choses que des bato, et retourner aussi sec, en attente de la couronne en plastic, commandée chez
SD marine devant arrivées le lendemain par DHL ou autres compagnie couteuse et inefficace !!
La pièce n’a jamais quitté LONDRES, car acheté à paris, elle est arrivé chez Maglione à Marseille, puis reparti à Londres, pour y rester !! C’est pas bien çà le progrès ?? Çà côute un bras 71 euros pour une enveloppe de 50 grammes qui n’arrive jamais !!! P… alors, j’avais armé mon fusil à deux coups, et je me dis que je ne dois pas naviguer qu’avec un seul pilote, un seul vérin, j’envoie un MEDE à mes @milliens , une tribu de 156 membres , pour que l’un d’eux , me disent "dis donc Loys, j’ai repéré le vérin que tu as besoin et je te l’expédie ou mieux j’arrive à GIB avec ???" Là ! le scénario idyllique idéal ! LOYS jamais battu, tu rêves, et HOUAI, les cancers sont des rêveurs, mais quelque fois la chance ?!,,ET NON , DEGUN !!! alors je me dis qu’à GIB, le AD du coin, agent Raymarine, peut être que dans un recoin de son échoppe, il aurait un vérin de type 1 à me vendre ??
Et ben HOUAI ! Le même kon d’anglais qui m’avait viré le lundi, au vue de mon pilote en pièce détaché, mes cheveux blancs et long, la gueule du mec qui à sa gueule normale du râleur en position, et bien là, il a vu ma carte GOLD, et P….de sourire !! Dollars non Livre dans ses yeux, ce kon d’anglais !!! y va pas derrière sa P… de boutique me chercher le vérin tout neuf dont j’avais besoin ??? houiai ? J’ai failli lui faire une P….Non je sais pas faire !! et là donc je m’aligne de 809 Livres , et je me dis , je vais plus rester planté là derrière ce P.. De rocher, je me casse !! Avec mon pilote neuf !!! J’étais heureux !! Et libre !!
Alors, je tente la réception des mes deux couronnes promises afin d’avoir le spair et réparer mon second pilote, Evelyne ma correspondancière se décarcasse et on la promène de bureaux en bureaux pour s’apercevoir que l’enveloppe est en Angleterre pour une durée indéterminée, la redevance encaissée, ils en ont rien cirer, et donc voili,voilà !!
On ne pars pas un vendredi, donc ce samedi 15 décembre, procédure de départ, nous ne sommes plus que deux, CHECK OUT, plein de gasoil , plein de victuailles, on lache les amarres , pour une route directe les canaries !!
Je comptais faire escale au Maroc, mais mon pote Roger Pierrejean étant rentré à Marseille, ma compagne Christine ne venant pas me faire un bizou, Claudet la malade n’étant plus à bord !! Donc on se la sent direct Ténériffe, île ou jean Paul devra me laisser afin de rejoindre les siens !!
Bon vent d’EST bienvenue pour nous sortir de ces tas de rouille porteur en tout genre, le courant bientôt dans le kul, on sort à la vitesse grand V !!
Génois tangonné, puis voile en ciseau, à 17h.45, on double la pointe ouest de MAROC, en route au 246° pour les canaries !
On est heureux comme tout, tout va bien !! J’ai eu mon escroc de fils Maxime juste avant la sortie du golf, pour me dire qu’il ne viendrait pas me rejoindre au canarie, car il a un autre plan, un plan gonzesse sûrement !!! Et de son vieux père, il en a rien à cirer, et je lui dis que sûr c’est de son âge, et que je suis ravi, s’il est heureux, et c’est la vie c’est normal !! Puis tout plein de messages de courage de ma Christine, et voilà serein, les pères peinards, jean paul aussi a eu les siens, et tout va bien.
On filoche 8 nœuds, les cannes à la mer, et bientôt GIB c’est vraiment derrière !!!et durant la première nuit, çà cale, pétolante la nuit, donc on est riche en gas oil car à O.57 livres le litre soit O.7O euros on ne va pas s’en priver de faire les jerricans aussi, donc nous voila en risée perkins, et la vie s’installe entre bouquins, sieste, bouffe, c’est toujours l’heure de quelque chose à bord car on oublie rien, surtout pas l’heure de l’apéro !!
J’ai noté en détail la météo, j’attends du NW pour mercredi, mais vers le 18°W
DONC je la joue plutôt à droite car je suis layline sur le 8° ! Mais je ne vais pas si à droite, donc je dis TENERIFFE et non Lanzarote, et donc quasi 75O milles et pas 6OO !! Et on verra bien,
On mouline tout le dimanche 16, plus la nuit, tout le lundi 17, plus la nuit, mardi un peu de vent dans le pif, en plus le courant dans le pif , je dois mettre 24OO tours pour faire du 4 nds sur le fond, j’ai les boules, P..je relis mes notes météo, et jusque là pas de doute, c’était prévu pétolant,, et on a eu que de çà !!L’horizon est noir depuis deux jours, coucher de soleil impressionnant, rouge et noir, je dis, il est beau ce coucher de soleil hé ?? Mais y me plais pas du tout, et ce courant encore moins, on passe la nuit comme çà et au lever de soleil du SE vent au 2OO pour une route au 245° ? bon pas prévu celui là, j’attends du NW et j’ai du SE , ou est l’erreur, bon !! Génois et GV, sauf que toutes les heures, double débrayage, et on crabote, d’abord génois down !! trinquette !GV down 1ris puis 2 puis 3 !!! trinquette, à demi puis à quart, on filoche toujours 8 nds sur la route, mais pas bon, J’ai passé la barre à mr GUN , bien meilleur que Raymond, en hommage à ce regretté Raymond BARRE, qui est mort depuis ma dernière transat en solitaire, on va donc lui rester fidèle !!



50 HEURES A LA CAPE !!!!
Donc ma seule satisfaction est que mr gun barre comme un diable, mais jusqu’à quand ?? la mer se creuse vraiment, rafale à 4O sûrement je n’ai plus d’anémomètre, le tout neuf n’a pas réussi à traverser la méditerranée ; je suspecte le câble à changer ! Donc le peu de GV qui me reste (3m2) me sert à aider MRGUN à rester sur la route, et le peu de trinquette (3m2) à passer, je ne peux plus réduire et je suis en vrac !! À 17 heures avant la nuit, je me dis que si c’est la CAPE cette nuit, c’est maintenant qu’il faut la valider !! Car je ne peux mettre en fuite, car je retourne à la COROGNE et je m’en fous !! Même pas MADERE qui à 270 milles, en fuite GUN pas bon !! ET Raymond fragile !! et loys un peu çà va mais plus c’est dangereux, MOUREN dit il faut économiser la pile,
Donc la cape !! je rentre le solde de ma GV, je déroule un peu plus de la trinquette, et barre dessous !!Çà joue, çà le fait !!
Voilà on ferme tout, et bonjour l’HOTEL de la CAPE, auriez vous deux chambres ?
JEAN PAUL n’a jamais vécu à la cape, il n’est pas rassuré !! Donc soupette, et dodo ! Je râle un peu j’attendais du NW je me retrouve dans la baston à la cape !! P…, çà va le bato bouchonne bien, évite les déferlantes, çà se passe bien, d’ailleurs je dors bien, j’attends le lever du jour 8h3O car nous avons encore l’heure française malgré que nous soyons sur le 8°W, et après le café j’essaie de remettre en route !! Impossible la mer fume autour de nous, les crêtes sont fumées !! Le mat travaille moins de 3 minutes après je dis, çà joue pas !!
Et RE la cape, toute la journée, et toute la nuit !! Encore !! Je contrôle la dérive, c’est bien, 17 milles la première nuit, on passe de 32°40 N à 32°47 N
Et 11 nautique la seconde nuit, DONC ce fut pénible, mais le bon choix, car je suis resté sur zone, prêt à recevoir le NW et filocher sur tenerife ou attendre l’accalmie pour pouvoir en travers de la vague rejoindre le Maroc et pourquoi pas El jadida ?? car mon fils Maxime ne me rejoignant pas à tenerife pour les vacances de NOEL, pas de pression pour moi, donc aucune obligation de rejoindre tenerife !!!
Le choix pour moi est difficile, jean paul est malade, il ne sort de sa cabine que pour gerber, il n’a mangé que des bananes depuis deux jours !! Moi je dois pouvoir téléphoner, car on attend ma position pour jeudi !! Aucun cargo en vue depuis qu’il y a baston, AUCUN !! sans quoi j’aurais demandé un relais dire que tout va bien, seulement un peu de retard sur le TIMING, P…retard, 50 heures à la cape, mon record !!
Ce midi je tente les farfales à l’huile d’olive, je ne peux m’empêcher de penser à Christian Petit, avec qui nous avions choppé 56 nds au même endroit plus haut et en fuite je lui faisais passer les bols de farfales avec soit parmesan soit gruyère !! On barrait une heure chacun, et en trois nuits nous avions rejoint Lanzarotte, c’était du Nord fort (@mille2OO2)
Ce matin une énorme déferlante a frappé le bâbord, tel que j’ai cru à l’explosion des hublots, les panières ont valdingué jusqu’en tribord bibliothèque, j’ai eu peur, la colère me monte au nez, je vais sur le pont c’est énorme !! les vagues je ne sais jamais dire la hauteur, elle arrive hauteur de la baume, je demeure convaincu que la cape est la moins mauvaise solution, la sieste des farfales arrive, jean paul a pu en manger un peu et les garder, là je ressens une accalmie, je remonte sur le pont, et je dis on remets en route, un peu de GV , moins de trinquette et cap au 1OO ° el JADIDA, qui se trouve a 11O milles ,si je peux tenir en travers de la vague, seul El JADIDA est jouable, je sais qu’il y a un port car Roger PIERREJEAN a son bato j’ai les coordonnées mais pas de carte !! peu importe j’ai la grande carte routière, et ça ira !!Effectivement ça cale un peu et à 2O heures moteur, plus de vent, pas pour longtemps, on est 3 ris demi trinquette, et on file 8/9 nœuds, le bato va bien, ce plan farr est une merveille, dès que l’on débride, plus on réduit, et plus il va vite, il est à plat, on est à 9 nds en continue, on passe bien sur les vagues, et à 8 heures nous avons parcouru 1OO milles cette nuit, avec le I POD que Pierre Bertrand m’a offert avant mon départ, je me régale, jazz , blues , tout le stocks y passe, la nuit aussi filoche à la mesure de tous ces morceaux fabuleux de jazz et ce plan FARR , le pied géant.
Je me réconcilie un peu avec tout, car j’avais une colère interne de m'être fait cueillir par cette météo pas prévue, j’ai vraiment un manque d’IRRIDIUM évident car je serais allé à terre dès l’annonce du SE et sûrement été épargné de cette baston en tirant sur el jadida dès le mardi et pas le jeudi !!
Bon voilà, mon computer XP avec les cartes est muet, il n’a pas aimé les fuites d’eau ; le bato est étanche, mais les hublots fuient encore , et je ne peux plus ouvrir le disque dur est muet, je vais donc atterrir sans les cartes, je ne trouve pas l’entrée du port, j’ai les coordonnées GPS, qui me donnent la ville mais pas le port, j’atterri un peu plus sud , alors que le port est masqué par une barrière de roche qui déferle gravement, et pour moi il est hors de question de m’aventurer !!
Je téléphone à DAN afin d’avoir le portable de roger et lui demander de me positionner l’entrée port !! Heureusement, il est là bien que en France, il m’explique que le port est derrière, une large baie avec 12 mètres de fond.
Enfin je comprends la topographie, et je rentre dans ce port magique, une enclave bordée de rempart ,






la vieille ville portugaise , un seul bato à voile , une vingtaine de vieux batos en bois de pêcheurs marocains, ceux que je crains en mer car ils sont en bois, le radar ne les détecte pas et de plus ils pêchent sans feux !!! Donc danger, raison pour laquelle je me tiens au large là ou ils ne pêchent pas !! RACHID est là il nous accueille, Roger l’avait prévenu de notre passage, les autorités aussi, bienvenue au Maroc, on te pique les passeports, l’acte de francisation, comme dhab !! çà y est , on est au Maroc !
Jean paul rentre demain en France.
Je vais rester un peu, afin de remettre le bato en ordre, me reposer un peu et repartir dès que possible !!





La bizzzz à tous joyeux noêl @bientôt

mardi 11 décembre 2007

@mille à IBIZA en route pour GIBRALTAR


IBIZA en plein hiver, y a DEGUN ! Incroyable, avec Jacky nous nous y étions arrêtés en juin dernier de retour de transat pour y faire un peu de gas-oil, et mâter un peu !


Car après 21 jours de pleine mer ; on aime bien se recaler les idées de la vie normale, et voir des jolies choses !! MAIS là les ruelles vides, les boutiques fermées, les restaurants fermés, tel un après déluge ...
Néanmoins, IBIZA, c’est magnifique, mes compagnons et moi en avons profité pour sac à dos pour visiter les fortifications, les vieux villages, les ruines.
La rade vue du haut du fort est magnifique, une eau d’un bleu majestueux, ce chapelet d’iles et d’îlots, Formentera en fond de baie, une escapade mémorable.

Alors qui sont mes compagnons de cette année ??
Tout d’abord Jean Paul Anziani, qui est un ami d’enfance. Nos parents étaient amis, et m’ont vu naître, on s’est toujours connu, et lorsque j’ai acheté mon premier bateau en 1969, et bien il est venu me le convoyer car j’étais un vrai bléro débutant, et lui déjà, il naviguait !!

Puis nous avons eu des bateaux dont en même temps un samouraï en 1972 ! Nous participions à des régates dont nous étions concurrents ; l’époque des samouraï avec JUPITER et ce regretté SEMAC, qui nous tournait autour et nous faisait râler, il était intouchable !!
Les années ont passé, les vicissitudes de la vie nous ont écartés, les cercles professionnels et familiaux n’ont pas permis ce rapprochement.
Par le plus grand des hasards, lui retraité, moi navigateur, et bien l’idée de faire un bout de route avec moi a germé, il a embarqué pour un bout de route et voilà il se régale !
Puis Claudée , Claude HEDEL , nous sommes amis depuis 1967, donc 4O ans ! Nous étions voisins, puis nous avons travaillé 2O ans ensemble car elle est pharmacienne.
Nous avons gardé le contact, elle est retraitée aussi, un besoin de respirer l’air du large de voir un autre style de vie, et voilà !! Elle adore les arrivées au port, le crapahutage, elle déteste le bateau qui gigote, elle est malade et devra le quitter, car la gerbe n’est pas sûrement agréable à vivre et je peux le comprendre, mais elle s’accroche, ceci est un défi, un challenge de la vie, et traverser la méditerranée l’hiver, et bien il faut le faire, c’est pas nul !!
Ceci est une expérience, mais elle s’intègre de son mieux, car l’échec est toujours cuisant, et elle va essayer d’aller jusqu’au bout de son timing, c'est-à-dire les Canaries ? et rejoindre ses petits enfants pour Noël !
Voilà l’équipage du départ ; ce stop nous permet de bien dormir, refaire un peu les vivres l’eau, et la formule deux jours en mer, un jour à terre est bien perçue par mes nouveaux candidats à la vie au large !!
Nous quittons IBIZA au lever du jour, moteur passage du chenal Ibiza Formentera.
Peu de vent, l’anticyclone des Açores nous pétole la zone, et j’avoue que pour le confort de mes équipiers je ne cherche pas la baston, la première nuit est là , et le SUD OUEST AUSSI !

O…P… je râle, encore le sw dans le pif comme en 2OO4, je déroule trinquette afin de faire du cap, je comptais me faire le CAPO GATO là ou François m’avait parlé de crique et de super mouillage, mais çà le fait pas !!
Je pars à gauche, car la nuit à terre, il y a des pêcheurs, il faudra que je dorme trois heures, et au large c’est moins dangereux !!
Ça rentre 25 nds , trinquette GV haute, le bato va super bien , il passe bien , il frappe peu, il mouille peu !! Une merveille !!
Ma collègue est mal, elle ne gerbe pas, mais elle imagine débarquer au prochain stop !!
Moi je ne dis rien, car je ne peux rien pour !! Si ce n’est de dire, et oui la mer c’est comme çà, ce même vent dans le kul, et tu te régales, dans le pif c’est l’horreur, pourtant le bato va bien, sauf qu’il penche !! mon Jean Paul , lui il dort bien comme un bébé, par tout type de situation, de jour comme de nuit, RORO dirait Loys il est contagieux !! car Loys y dort !! Quel que soit le type de temps, oui c’est vrai, mais là j’ai la responsabilité de l’équipage, et donc je ne dors que d’un œil.
Petit matin j’espère avoir un peu de l’ado 2O° de droite, qui me permettrait de faire la grande louche provençale, fidèle expression de notre ami BONNET, mais que dalle, il va falloir virer, passer à la caisse, et à la caisse c’est GARRUCHA si ça calle un peu, mais CARTAGENE assurément !!
Donc je leur fais courte, on est battu, donc à rentrer , et bien on va le faire court ce bord, ça mollit avec le soleil qui tombe, je renvoie génois à peine roulé , çà filoche 7 nd , Carthagène est là sa raffinerie nous accueille, le port est long , on y rentre tranquille, la magie de la cartographie nous positionne parfaitement, le yacht club est vide , le choix des places n’est pas compliqué, une pendille deux aussières et voilà , soupette et dodo, tout le monde est content surtout Clo qui va se reposer enfin, et demain crapahuter à découvrir une ville nouvelle arrivant par la mer, ceci est assez prodigieux !!
Et voilà la vie en mer est presque réglée, aux escales elle est devenue routine !! cybercafé, les appros, et découverte, je reste souvent à bord pour bricoler toujours un truc qui à lâcher ou va bientôt lâcher, et mes copains vont se promener, c’est ainsi depuis que je navigue !!
5 décembre 2OO7, c’est reparti, on quitte Carthagène cap sur Capo Gatto, la bosse de l’Espagne, départ levé du jour, moteur bom !boum ! pétole mais pas pour longtemps, SW est déjà là, je tire à terre, génois, puis ça rentre, je râle ;; P..dans le pif, ça tape je ne trouve pas le rythme, j’ai mis GUN à la barre il est meilleur que Raymond !! Je tire des bords la nuit est là, elle sera longue, je tire à gauche, je reviens à terre, 24 heures que je vois ce P.. de cap, à terre le téléphone passe , les copines soutiennent mon moral, et ça passe pas !! Les cargos sont là, sur la route de Gib, les chalutiers sont là, ils pêchent, nous en s’en fout !! On les évite, le jour se lève, on a enfin passé ce cap !! Le courant, un coup devant, un coup derrière, c’est dur le bato tape lorsque le courant est derrière, mais le moral est là, Loys jamais battu dirait mon ami Stef !!
Ça cale , plus de vent, vite Perkins, et on fait du cap sur Gibraltar.
15.00 heures ça rentre cher force 7 dans le pif, les forces à bord faiblissent, je sais que je ne pourrai pas arriver à Gib, déjà 2 nuits en mer au prés, donc j’envisage le bord à terre, ce sera Sotto Grande, et just’avant un port Jose Bagnus, un port magnifique, une marina toute fraichement construite, des yatchs de luxe, une extension de Marbella.
Vite un peu de repos, une nuit avec le bato à plat !! Quel bonheur !!
Et ça repart, vite le SW est toujours là !! je tire à terre, et le rocher de Gib n’est plus qu’à 25 milles au prés serré mais sur un bord, ça rentre 30 nd demi solent 3 ris, le pilote lâche !!

Le rocher est là, mais il faut barrer !! Voilà on arrive enfin a Gibraltar, fin de la première étape, il va falloir réparer le pilote sans quoi on est planté, la couronne d’entrainement, elle est en plastique, elle n’a que 3OOO milles, le tout a été révisé, mais c’est trop dur pour elle !! Je dois envisager d’acheter un second pilote pour la sécurité ! C’est indispensable, car solitaire ou pas, on ne peut pas barrer tout le temps et le pilote est capital.
Donc je suis à la recherche d’un vérin pour PILOTE RAYMARINE ST 6OOO Type 1

Qu’on se le dise, allez je vous embrasse tous.


Fin de acte 2 @mille à Gibraltar, la suite @mille en route pour les canaries
J’ai besoin d’équipiers pour la suite à partir de JANVIER pour cap vert , et brézil

dimanche 2 décembre 2007

@mille le bavard remet en route pour un tour !

Et bien en fait tout a commencé par un plan monté par mon pote Stéphane. Il me dit j'ai envie de revoir les turk and colse à l'est des bahamas 23°N 74°W, ce n'est pas loin !!
Alors je lui dis houai, si on navigue ensemble !! Je t'amène ton bato un allure 44 tout neuf, dériveur intégral revu et corrigé.
Et donc je me fais un plan, dans ma tête, et pourquoi ne pas passer un hiver à bord, sous les tropiques au chaud, et sans les chaussettes !!! Alors je lui dis banco !! j'organise ma logistique, maison, bato, coco, et me voilà prêt sac bouclé qu'il me dit :: on ne part plus !!!


Oh !P...... pas possible, je réfléchis et je me dis :: mais moi aussi j'ai un bato !! Et un bon bato, suffit de se mettre au boulot, je passe partout, je visite tout, je change tout ce qui est douteux, et voilà !!
Donc l'histoire de la longue route s'est déroulée ainsi !

Quant à la destination ?? Alors là !! Une autre histoire, j'avais rejoint mon ami Edmond, copain de toutes les conneries, souvenez vous 12O ans de conneries sur deux roues ; remontée du kourou en zodiac, et autres !! et bien j'avais gardé la haine de n'avoir pu rejoindre BAHIA depuis la Guyanne, alors que mes potes sur la Jacques Vabre courant au cul depuis le Cap Vert se GAVAIENT , alors que nous ramions courant dans le pif !! et avions déchirés toutes nos voiles et arrêtés à Luis Coréa si près du but !!
Donc on ne peut pas rester sur un échec, et de me dire , moi aussi depuis le Cap Vert , j'irai voir le carnaval de BAHIA , avant de passer de l'autre côté !!
Donc un gros travail de préparation, et sur le moteur, et sur la sécurité avitaillement, cartographie, tout a été vu et revu afin d'avoir un bon bato fiable.
Une grosse angoisse de devoir partir si tard dans la saison, mais en 2OO4 j'en avais tellement bavé avec un mois de sud ouest dans le pif, que partir plus tard devrait nous aider avec des vents de nord !!
Mais néanmoins , durant la préparation, 21 jours de baston DEP sur DEP, avait un effet sur mes angoisses a devoir partir avec du froid et des équipiers pas expérimentés du tout pour le large !! donc patience et attendons la bonne fenêtre, ceci est épuisant !!ceci étant a permis de bien préparer le bato, de prendre du temps pour voir mes amis (e), et de me ressourcer avant ce départ.
Un vendredi on ne part pas donc ce sera samedi 24 novembre 2OO7 c'est le départ, la météo n'est pas fameuse, mais les fenêtres sont à vue, et il faut partir afin de souder l'équipage, de mettre en place une vie commune sur un bato,
Nous avons été accueilli chaleureusement par la nautique, son président Bernard Amiel , Danielle et toute son équipe sans oublier personne , ils nous ont tous aidés à la logistique, chargé le bato, et dieu sait si l'on en emporte des trucs !!
Merci à tous, et partir de Marseille est toujours magique, ce vieux port est tellement beau, chargé de tant de magie, on peut se prendre à imaginer ces galères, ces marins, tout ce monde qui s'agite afin de lâcher les amarres de ces immenses bateau à voile,
Dormir sur son bateau dans ce vieux port de Marseille ; est un privilège que je porte en moi depuis ma plus jeune enfance.
Ça y est le moment intense d'émotion est là , je serais en solitaire, je lâcherais une larme, ce qui est étonnant c'est qu'en fait , on n'imagine pas à ce moment présent, que le moment restera immortel, à quel point le ponton de la nautique, la bonne mère, le vieux port nous semblera loin et irréel, inatteignable, et dans deux mois même au cap vert, que ce sera déjà loin, alors que lorsque l'on quitte le quai, et bien, c'est comme aller au Frioul et revenir, mais c'est ainsi !! je me souviens encore avoir pleuré à st martin au départ de ma transat en solitaire, car je quittais un lieu, un continent pour en rejoindre un autre avec les risques de la mer en solitaire, et je me disais que j'allais peut-être mourir, que tous ces amis ; mon fils au téléphone, et bien, je me disais que jamais plus je n'allais les entendre !!
D'ailleurs, il m'est impossible de relire la séquence même deux ans après , sans avoir cette énorme émotion, et les larmes aux bord des yeux, c'est incroyable comment ces moments forts de la vie peuvent transformer un homme , le rendre fort et fébrile à la fois,
BON alors !! ou en suis-je ?? , oui ce mercredi 28, je pars un 28 !!! C'est drôle ce chiffre me porte bonheur, j'ai rencontré la femme de vie un 28 ! et oui, même si on se bouffe le nez, c'est la femme de ma vie, peu importe que tout le monde le sache, je n'ai rien à cacher.
Alors café 6.OO heures, 6.3O heures on lache, les camarades de cordée sont là , pour eux le suspens va commencer, il fait encore nuit, peu de vent, moteur et c'est parti, cap sur Ibiza, au 214°, puis le jour se lève çà rentre léger dans le bon sens, alors c'est du SPI, alors spi up, jean paul va à l'avant, j'explique la manœuvre et ça pète, belle manœuvre ,spi gonflé, ça filoche 7/ 8 nœuds jusqu'à la nuit, ça commence à pétoler, la mer se forme, car il y a un BMS SE en corse, et on reçoit la mer du BMS, qui se croise avec notre NW 2O nds, donc si je fais un spi down, je vais me faire chahuter, et donc malgré la nuit ça spi toujours !!
Je me dis qu'avec les frontales ça ira ! Et effectivement vers 2O heures ça rentre, et il faut rentrer le spi !! je prépare bien la manœuvre sans problème, claudet petite main va avaler le tissus, just'avant d'avaler ses boyaux, car la gerbe est là !! quant à jean paul qui devrait pouvoir me plier le spi, et bien un gros RAOUL
Va se substituer, au pliage du spi !!! donc voilà mon équipage bien en forme
Allez ça part de là dirait mon Michou !! Bien aimé, Mondial toute disciple confondu de la gerbe en tout type de temps !! chaqu'année je ne peux pas m'empêcher de penser à mon ami Michel !!
Voilà donc sou- pette que pour le loys, disparition de mes acolytes, nuit ventée je roule deux ris de GV puis tangon génois sous le vent, ça filoche 7/8 nœuds ce qui me ravit !!

La nuit sera longue, je n'ai pu fermer l'œil, la nuit dure 14 heures en ce moment, c'est interminable, il fait froid, mais le bato va bien, les nouvelles batteries sont fantastiques, après 24 heures de frigo et pilote, j'ai encore 12 .20 volts et il me tarde de refaire du jus, pour voir, que fera le nouvel alternateur ??
Et bien 145 ampères au démarrage !! Et en deux heures je reprends mes 25O ampères consommés, je suis ravi, investissement lourd, mais rentable.
J'ai un doute sur la calibration du shunt ?? Je vais demander à Ralou de me faire un copier coller sur le net de la calibration du shunt, car j'ai perdu le manuel, bien c'est le seul dont j'ai besoin, et bien sûr je ne l'ai plus ??
Le jeudi 29 sera mou, à 15 heures, c'est du moteur !! la météo a encore été juste !! MARANDA qui dit : qui écoute la météo reste o bar !!! et bien heureusement que je l'ai écouté la météo et que je suis resté o bar, car dans la baston !! imaginé ??::!! Et RORO qui me prévoyait arrivée au moteur ; il avait raison, on aura mouliné 2O heures, voilà ibiza est là , je vais devoir monter pour manœuvrer.


C'était la chronique d'@mille en mer ACTE 1
Ce vendredi 30 novembre 2007